Armement
Ce chapitre traite des armes, poudres et munitions ainsi que des usines d'armement et d'équipement situées en Ille-et-Vilaine, en particulier de l'Arsenal de Rennes.
En 1914, l'armée française entre en guerre avec un armement moderne mais conçu pour une guerre courte. Les stocks sont vite épuisés. Pour coordonner la production, un sous-secrétariat de l'Artillerie et des Munitions est créé le 18 mai 1915, avec Albert Thomas à sa tête, transformé en ministère de l'Armement le 12 décembre 1916. Le nombre d'employés affectés aux fabrications de guerre dans les établissements militaires augmente considérablement, mais la production d'Etat restant insuffisante, l'industrie privée participe à l'effort de guerre (par exemple, la fonderie Thuau à Rennes).
En Ille-et-Vilaine, Rennes accueille un des établissements d'armement rattachés au service de l'artillerie du ministère de la Guerre. C'est un atelier dit de construction (au même titre que ceux de Puteaux, Vernon, Tarbes, Lyon et Douai), ce qui signifie qu'il a en charge les munitions et procède à des essais - en revanche, les manufactures réalisent les matériels de petite et moyenne taille (armes à feu et armes blanches), tandis que les ateliers dits de fabrication réalisent les matériels de plus grande taille (artillerie).
On peut noter qu'il existe également à Rennes une sous-direction du service des forges, qui contrôle les établissements privés constructeurs d'artillerie, par l'intermédiaire de personnels affectés dans ces usines. Selon la terminologie des ateliers d'armement, l'Arsenal de Rennes (1793-1990), spécialisé dans la cartoucherie, est désigné sous le sigle ARS.
Alors que les établissements de construction ont produit un grand nombre d'archives, conséquence de l'industrialisation de la production, de l'étude initiale au contrôle de la qualité, les archives de l'Arsenal de Rennes ont malheureusement presque entièrement disparu. Seule une petite partie de ces archives de statut public a été versée au Centre des archives de l'armement et du personnel civil (CAAPC) de Châtellerault.
Sur cette thématique de l'armement, les sources sont peu nombreuses et éparses. Elles concernent les bâtiments, les produits fabriqués dans ces usines ainsi que la récupération de matériel allemand. Les quelques notices abordant le sujet des armes, poudres et munitions sont présentées en tête, avant les usines.
Les fonds les plus consistants proviennent du ministère de la Guerre. On peut signaler les archives de l'hôpital qui permettent une approche originale des conditions de travail à l'Arsenal, à travers les soins apportés à des blessés à l'occasion d'un accident.
On peut signaler également un dossier isolé sur l'armement et l'équipement des sapeurs-pompiers (6 R 31).
DATES
Les archives militaires concernant l'Arsenal de Rennes, conservées à Vincennes et à Châtellerault, remontent à la fin du XIXe siècle, parce que les plans et autres documents techniques peuvent étayer la connaissance de l'établissement pendant la guerre.
On a inclus un dossier concernant des échanges de terrains sur le domaine militaire de Saint-Jacques de La Lande entre 1918 et 1928.