Journaux de tranchées et carnets de guerre
Les journaux de tranchées apparaissent à la fin de l'année 1914, lorsque la guerre de position succède à la guerre de mouvement. Sur le front stabilisé, ils sont rédigés par les poilus eux-mêmes pour les poilus, au cours des moments de répit. Plus de la moitié d'entre eux sont écrits en première ligne entre une attaque, un bombardement ou une alerte aux gaz, dans des abris de fortune ; les autres au repos entre deux montées en lignes. Ils sont soigneusement calligraphiés ou laborieusement dactylographiés, puis décorés, et illustrés malgré le froid, la pluie et la fatigue qui brouillent la vue et engourdissent les doigts, avant d'être dupliqués à la gélatine, ronéotés ou imprimés avec des moyens de fortune.
Leur nombre croît rapidement à partir de 1915. On évalue à environ cinq cents le nombre de titres sortis durant le conflit au sein de l'armée française : Rigolboche, L'Écho des Tranchées, La Roulante, Le Poilu déchaîné, le Canard du boyau, L'Écho des gourbis, Marmita, La Guerre joviale. Grenadia est le journal de tranchée du 41e régiment d'infanterie. Mais leur diffusion reste limitée en raison de l'isolement des unités et de leurs fréquents déplacements. Certains ont une durée de vie très courte et ne comptent que quelques numéros. D'autres paraissent tout au long de la guerre.
Les journaux de tranchées sont encouragés et contrôlés par les autorités militaires qui procurent le matériel nécessaire à leur fabrication. Pour le général Joffre, ils ont vocation à « distraire et amuser les combattants » et à montrer que les soldats français sont « pleins de confiance, de gaieté, de courage ». Ils apparaissent comme un moyen se soutenir le moral des soldats et de lutter contre le cafard et l'ennui qui les guettent. Ils contiennent des articles, des jeux de mots, des parodies, des récits fantaisistes, des poèmes et des chansons. Certains sont abondamment illustrés. Le cynisme rigolard, la verve gouailleuse et l'humour noir de leurs propos révèlent un certain « état d'esprit poilu » et renforcent la cohésion de groupe. Malgré une apparente liberté de ton, ils ne remettent pas ouvertement en cause la situation de guerre. Ils traduisent, cependant, la volonté d'échapper à l'enfer des combats par l'écriture et le rire et constituent un témoignage unique sur les conditions de vie et les mentalités de combattants.
[Source : site inernet de la BDIC]
Les carnets de guerre sont des carnets tenus individuellement par certains soldats. Quand ils n'ont pas été perdus, ils se trouvent encore aujourd'hui aux mains des familles ou ont été déposés dans un service d'archives. Le dépôt des originaux ou d'une version numérique de ces carnets de guerre est conseillé pour assurer la conservation définitive de cette source à caractère unique qui possède une charge émotive très forte.
Leur nombre croît rapidement à partir de 1915. On évalue à environ cinq cents le nombre de titres sortis durant le conflit au sein de l'armée française : Rigolboche, L'Écho des Tranchées, La Roulante, Le Poilu déchaîné, le Canard du boyau, L'Écho des gourbis, Marmita, La Guerre joviale. Grenadia est le journal de tranchée du 41e régiment d'infanterie. Mais leur diffusion reste limitée en raison de l'isolement des unités et de leurs fréquents déplacements. Certains ont une durée de vie très courte et ne comptent que quelques numéros. D'autres paraissent tout au long de la guerre.
Les journaux de tranchées sont encouragés et contrôlés par les autorités militaires qui procurent le matériel nécessaire à leur fabrication. Pour le général Joffre, ils ont vocation à « distraire et amuser les combattants » et à montrer que les soldats français sont « pleins de confiance, de gaieté, de courage ». Ils apparaissent comme un moyen se soutenir le moral des soldats et de lutter contre le cafard et l'ennui qui les guettent. Ils contiennent des articles, des jeux de mots, des parodies, des récits fantaisistes, des poèmes et des chansons. Certains sont abondamment illustrés. Le cynisme rigolard, la verve gouailleuse et l'humour noir de leurs propos révèlent un certain « état d'esprit poilu » et renforcent la cohésion de groupe. Malgré une apparente liberté de ton, ils ne remettent pas ouvertement en cause la situation de guerre. Ils traduisent, cependant, la volonté d'échapper à l'enfer des combats par l'écriture et le rire et constituent un témoignage unique sur les conditions de vie et les mentalités de combattants.
[Source : site inernet de la BDIC]
Les carnets de guerre sont des carnets tenus individuellement par certains soldats. Quand ils n'ont pas été perdus, ils se trouvent encore aujourd'hui aux mains des familles ou ont été déposés dans un service d'archives. Le dépôt des originaux ou d'une version numérique de ces carnets de guerre est conseillé pour assurer la conservation définitive de cette source à caractère unique qui possède une charge émotive très forte.