Volet 1. L'armée et les soldats Volet 2. L'arrière et les civils Volet 3. L'après-guerre et la mémoire Partie 3.1. Sortir de la guerre Chapitre 3.1.1. La démobilisation et la réinsertion Chapitre 3.1.2. La reconnaissance et le dédommagement Chapitre 3.1.3. Le retour au temps de paix Partie 3.2. Se souvenir et honorer

3.1. Sortir de la guerre

Cette première partie du volet 3 du guide des sources est consacrée à la sortie de guerre. La signature de l'armistice ne signifie pas le retour à une normalité immédiate ; les transactions et pourparlers perdurent jusqu'à la fin de juin 1919 : le traité de Versailles n'est signé que le 28 juin et il faut attendre la loi du 29 octobre 1919 pour qu'il soit mis fin à l'état de guerre. C'est donc lentement et difficilement que la vie à l'arrière se réorganise. Cela passe par la difficile réinsertion des soldats dans la société, la complexe mise en place des moyens de reconnaissance officielle à laquelle sont attachés les anciens combattants ; elle vient en parallèle de l'indispensable reconnaissance morale que représentent les cérémonies et honneurs, et qui est traitée dans la deuxième partie de ce volet. L'administration, quant à elle, conserve encore son organisation d'exception et s'adapte autant que faire se peut. La vie politique reprend son cours. On perçoit la transformation de la société : l'évolution des mentalités, avec par exemple l'arrivée des femmes dans l'espace social, l'adaptation de l'économie tant au niveau agricole qu'industriel.

Cette partie est constituée de 3 chapitres :

1 - Le premier chapitre traite de la démobilisation, une période longue qui s'étend de novembre 1918 à mars 1921 : ce n'est que progressivement que les soldats reviennent à la vie civile. Les premiers efforts sont tournés vers le retour à l'emploi, car bien que la loi du 22 novembre 1918 garantisse la reprise par l'employeur du soldat démobilisé, la situation des entreprises ne le permet pas toujours.

2 - Le deuxième chapitre aborde le dédommagement et la reconnaissance des anciens combattants, mutilés et victimes de guerre. Une reconnaissance par l'Etat contraint de traiter le devenir des victimes de façon prioritaire. On voit la naissance des différents offices en charge de venir en aide à ces populations. Les questions de la réparation sont également de plus en plus présentes : c'est ainsi qu'est votée la loi du 31 mars 1919 par laquelle est adopté ledroit à réparation pour les Anciens Combattants et Victimes de Guerre.

3- Le troisième chapitre est consacré aux moyens mis en oeuvre pour favoriser le retour à la paix : le maintien de l'administration de guerre ; le retour de la vie politique, avec les premières élections ; la surveillance de l'état d'esprit de la population et la poursuite des mesures de surveillance et de maintien de l'ordre ; les préoccupations majeures relatives à la protection des populations que sont les problèmes démographiques et de santé publique ; la reconstruction matérielle et du territoire, qui se comprend tant au niveau local qu'au niveau national avec l'aide apportée aux régions dévastées ; enfin la reprise économique et sociale d'un département épargné par les destructions et qui réadapte son économie et participe aux progrès techniques.




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